
J’ai pris un risque avec ce livre. Tout ça parce que je suis psychorigide et que je ne voulais pas faire une vidéo « Je lis les favoris de… » sans lire l’un des favoris de Sylvain Démenti. Et bon. Comment dire…
De quoi ça parle
En 1971 paraissait Go Aks Alice (L’herbe bleue, en français), le journal posthume d’une jeune adolescente rebelle toximane. Plusieurs années plus tard, il a été révélé que l’autrice était en fait Béatrice Sparks, une dame de 54 ans bien sous tout rapport, membre de l’église des Saints des derniers jours. Et elle ne s’est pas arrêtée là.
Mon avis
Le sujet m’intéressait. Les scandales et les arnaques littéraires et leurs conséquences, ça me parle. Et ça ne partait pas si mal. La première partie, centrée sur « Go Ask Alice » m’a interpelée. J’ai lu ce roman ado et j’ai été bouleversée. Je n’avais pas réalisé que ce n’était pas une « vraie » ado et je me suis limite sentie flouée quand je l’ai appris. Ça, c’était bien.
Mais ensuite… ensuite…
La deuxième partie, j’ai failli abandonner. J’ai trouvé ça ÉTERNEL. Vous savez, ces articles click bait qu’on voit parfois sur les réseaux sociaux et qui ne finissent pas de finir? Ceux qui nous demandent de cliquer et de recliquer encore pour connaître la suite? Ben, c’était ça. On finit par comprendre le comment du pourquoi mais c’était quand même beaucoup, beaucoup trop long. Donnez-moi le même contenu en 150 pages et j’aurais apprécié. Mais 384? C’était pour moi étirer la sauce.
Je pourrais parler du manque de références, même si l’auteur nous mentionne que nous n’avons qu’à aller sur internet pour vérifier. Je pourrais aussi dire que pour donner tant de détails sur les sentiments et les discours internes des gens dont elle parle, l’autrice a dû avoir vraiment, vraiment beaucoup de sources précises. Mais je pense que j’étais agacée et que j’ai été un peu pointilleuse à ce sujet.
Ceci dit, on nous dépeint une femme mesquine, ambitieuse et prête à tout pour être célèbre. Elle n’a pas beaucoup de bons côtés disons et le mal qu’elle a fait autour d’elle, surtout à une famille en particulier, était incompréhensible. Une véritable mythomane, elle invente n’importe quoi. Et à l’époque d’avant internet, c’était un plus facile. Son discours a décidément influencé certaines dérives, notamment en ce qui concerne le satanisme. Par contre, suis-je prête à prendre le tout pour du cash et à accepter toutes ces conséquences qui sont décrites comme des conséquences directes des journaux écrits par Beatrice Sparks? Pas certaine car il pourrait également s’agir de cooccurences dans un contexte déjà fragilisé et fertile pource type de craintes?
Bref, pas pour moi. Je m’en doutais mais maintenant, je le sais!